Immunité et immunité collective
Le corps humain répond aux infections de toutes sortes en produisant des anticorps : d’abord des anticorps IgM pendant une courte période en début de maladie, puis des anticorps IgG, qui peuvent perdurer pendant le reste de la vie de l’individu. Ce sont ces anticorps IgG permanents qui assurent que l’individu ne pourra pas être infecté de nouveau par ce même agent infectieux. C’est ce qu’on appelle l’immunité. Un individu peut être immunisé contre un agent infectieux d’une deuxième façon : en étant vacciné contre ce même agent infectieux. C’est le principe des programmes de vaccination chez les enfants (diphtérie, coqueluche, tétanos, hépatite B, etc.) et les adultes (hépatites, zona, VPH, maladies des voyageurs, etc.).
En ce qui concerne le SRAS-Cov-2, responsable de la pandémie de COVID-19, la communauté scientifique en sait encore très peu sur l'immunité à la COVID-19 et il n'existe actuellement aucun test permettant de s'assurer que la présence d'anticorps confère une immunité protectrice. Tous attendent la disponibilité d’un premier vaccin apte à conférer une immunité dont la durée reste à préciser.
Une épidémie – ou une pandémie – est considérablement freinée lorsqu’une grande proportion des individus a développé des anticorps contre l’agent infectieux. Cet agent infectieux ne trouve plus facilement de nouveaux sujets lui permettant de se multiplier. Cette immunité de groupe ou immunité collective survient lorsque la proportion d’individus immunisés atteint plus de 50 % ou parfois 70 % de la population. Un programme de vaccination national permet évidemment d’atteindre à moindre risque le pourcentage de patients immunisés permettant une immunité collective.