Bilan cardiovasculaire
Le risque de développer une maladie cardiovasculaire est généralement établi en calculant le score de Framingham. Le risque calculé peut être faible (moins de 10 %), modéré (10 %-20 %) ou élevé (plus de 20 %). Les interventions thérapeutiques (modifications du mode de vie et médication) sont basées sur ce calcul, qui tient compte de l’âge, du sexe, de la présence d’un diabète ou d’une hypertension traitée ou non, du statut tabagique, ainsi que du taux de cholestérol total et de cholestérol HDL. Ce calcul s’avère très juste dans environ la moitié des cas. Avec les années, plusieurs autres facteurs de risque ont été relevés, et leur présence permet de mieux évaluer le risque chez l’autre moitié de la population : prédiabète et syndrome métabolique, diminution de la fonction rénale, présence de lipoprotéines atypiques, maladies inflammatoires chroniques et présence de signes non cardiaques d’athérosclérose.
Le bilan cardiovasculaire comprend donc tous les éléments du score de Framingham, auxquels sont ajoutées des informations concernant le prédiabète et le syndrome métabolique (glycémie, HBa1c), la fonction rénale (créatinine, eGFR et microalbuminurie), la présence d'apolipoprotéines B et de maladies inflammatoires (CRP ultrasensible), ainsi que la présence de signes d’athérosclérose dans les vaisseaux sanguins (indice tibio-huméral). Un commentaire inscrit au bilan propose une réévaluation du score de Framingham en tenant compte de ces nouvelles informations.