Vaginoses bactériennes

La vaginose bactérienne est la vaginite la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer, représentant 40 à 50% des cas. Elle est caractérisée par un débalancement important dans la flore bactérienne vaginale, normalement composé d’espèces Lactobacillus, au profit d’espèces anaérobies. Ce changement de la flore bactérienne mène une élévation du pH vaginale et à la production d’amines malodorantes responsables des manifestations cliniques classiques de cette condition.

Bien que la vaginose bactérienne n’est pas considéré comme une ITS, les facteurs de risque sont les mêmes. Toutefois, cette condition survient également chez les femmes n’ayant jamais eu de rapport vaginal.

Un écoulement vaginal homogène jaune-vert ou gris, mince et malodorant (odeur de poisson) est fréquent. La vaginose bactérienne seule ne cause généralement pas de symptôme associé à l’inflammation (œdème érythème) ni de démangeaison, douleur, sensation de brulement ou difficulté à uriner. La présence de ce dernier symptôme suggère plutôt une coïnfection avec un autre pathogène. Étonnamment, de 50 à 70% des femmes avec une vaginose bactérienne ne présentent aucun symptôme.

La présence d’une vaginose bactérienne peut avoir d’autres conséquences sur la santé. Chez la femme enceinte, on dénote un risque accru de travail et naissance prématuré. D’autres complications gynécologiques peuvent y être associées. Le déséquilibre de la flore bactérienne vaginale augmente également les chances d’être affecté d’autres infections comme l’herpès, la gonorrhée, la chlamydia et trichomonas.

Au moins trois des quatre critères suivants doivent être présents afin de formuler un diagnostic de vaginose bactérienne lors d’un examen médical.

• Pertes vaginales fluides, homogènes, jaune-vert ou grises
• PH vaginal supérieur à 4,5
• Présence d’odeur amine (poisson) après l’ajout de KOH aux pertes vaginal
• Flore vaginal compatible avec un vaginose bactérienne (ex. : score de Nugent >=7)

Un traitement antibiotique par voie oral est priorisé pour les femmes qui ne sont pas enceinte. Afin de limiter les effets systémiques d’un traitement oral, un protocole topique est préférable pour les femmes enceintes.