Petit Guide Biron — 16 minutes
L'impact de la consommation d'alcool sur votre santé
Les limites de consommation
L’alcool est une drogue ayant un effet sur le système nerveux central. La consommation d’une petite quantité d’alcool peut avoir des effets bénéfiques pour votre santé, mais boire à l’excès peut entraîner des répercussions graves.
Ces vingt dernières années, différentes études médicales ont été effectuées sur les effets bénéfiques de l’alcool. On en a tiré des conclusions variables, souvent controversées. Les études n’ont pas permis d’établir de lien direct entre la consommation d’alcool et les bienfaits pour la santé, à court ou à long terme. Et même si certaines recherches révèlent un certain effet protecteur, cette protection dépend des facteurs suivants publiés par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage des substances :
- Une consommation légère à modérée cliquez ici pour consulter les Directives du Centre canadien sur les dépendances et l’usage des substances
- Les bienfaits sont plus évidents chez les personnes de 60 ans et plus
- L’effet protecteur exclut les jeunes
- Les femmes (dès la ménopause) et les hommes (dès la quarantaine) peuvent en tirer bénéfice
- Pour tirer avantage des bienfaits de l’alcool, il faut répartir la consommation (c.-à-d., un verre par jour pendant sept jours, et non sept verres dans une journée)
- Il vaut mieux boire en mangeant que boire à jeun
Une trop grande consommation d’alcool (bière, vin, spiritueux) augmente les risques d’un bon nombre de maladies, p. ex., les troubles cardiovasculaires, plusieurs types de cancers et la cirrhose.
L’alcool et votre santé : risque ou bénéfice?
Pour certaines personnes, l’alcool peut provoquer une dépendance physique et psychologique difficile à vaincre et qui peut entraîner de graves problèmes de comportement et de santé mentale et physique. Un Canadien sur vingt qui consomme de l’alcool en est dépendant.
Le rétrécissement des artères du cœur peut causer des maladies coronariennes. L’accumulation de plaques dans les vaisseaux sanguins constitue une entrave à la bonne circulation sanguine. Comme le cœur ne reçoit pas assez d’oxygène pour bien fonctionner, il s’ensuit de l’angine ou un infarctus.
Effet bénéfique : la consommation d’alcool (légère à modérée) peut offrir une protection contre les maladies coronariennes aux personnes âgées de 40 ans et plus. L’alcool aide à augmenter le taux de bon cholestérol dans le sang. Par conséquent, il peut contribuer à la réduction de plaques dans les artères.
Risque : une consommation excessive d’alcool hausse de 40 % le risque de maladie coronarienne.
Quand le flot sanguin au cerveau est bloqué par un caillot (accident ischémique) ou la rupture d’un vaisseau sanguin (accident hémorragique), cela entraîne un AVC.).
Effet bénéfique : certaines études ont révélé que la consommation d’alcool (légère à modérée) peut offrir une certaine protection contre les accidents ischémiques, car l’alcool contribue à diminuer le risque de formation de caillot. Toutefois. une consommation même légère peut hausser la possibilité d’accident hémorragique parce que l’alcool a pour effet d’éclaircir le sang.
Risque : une trop grande consommation d’alcool augmente de beaucoup le risque de subir un AVC.
Les recherches n’ont pas encore établi de manière certaine que la consommation d’alcool prévient ou traite le cancer. En fait, la consommation d’alcool (même modérée) peut être associée à certains types de cancers (bouche, gorge, larynx, œsophage, sein, foie, côlon).
La consommation excessive d’alcool est l’un des principaux facteurs de risques associés au cancer du foie. Trop d’alcool endommage les tissus et peut entraîner une cirrhose, et on a souvent associé le cancer du foie à des complications de la cirrhose.
Une consommation excessive d’alcool a des effets nuisibles sur les fonctions cérébrales et peut entraîner d’importants problèmes cognitifs sur la mémoire, la capacité d’attention et la concentration).
Le TSAF est une lésion du cerveau qui affecte un fœtus qui est exposé à l’alcool. C’est un dommage permanent dont les effets comprennent des déficiences physiques et mentales ainsi que des problèmes de comportement et des difficultés d’apprentissage.
Si vous consommez de l’alcool pendant votre grossesse, vous risquez de donner naissance à un bébé atteint de TSAF. Personne ne sait quelle quantité d’alcool nuit au développement du bébé. L’alcool que vous consommez se rend rapidement au bébé par le sang. Les conséquences de l’alcool sur le développement du bébé varient selon l’étape de la grossesse, la quantité consommée, les habitudes de consommation et l’état de santé de la femme enceinte. La consommation excessive occasionnelle (grande quantité d’alcool en un court laps de temps) est particulièrement néfaste pour le développement du bébé.
Directives sur la consommation d’alcool à faible risque
Publiées par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances, les Directives de consommation d’alcool à faible risque (DCAFR) du Canada peuvent vous guider et vous aider à modérer votre consommation d’alcool. Les directives recommandent au plus 2 verres par jour ou 10 verres par semaine pour les femmes, et au plus 3 verres par jour ou 15 verres par semaine pour les hommes, avec éventuellement un verre de plus lors d’occasions spéciales.
- Bière (taux d’alcool de 5 %) : 341 ml (12 oz)
- Vin (taux d’alcool de 12 %) : 142 ml (5 oz)
- Cooler ou cidre (taux d’alcool de 5 %) : 341 ml (12 oz)
- Spiritueux (taux d’alcool de 40 %) : 43 ml (1,5 oz)
L’alcool et le sommeil
Même en petite quantité, l’alcool peut certainement vous aider à vous endormir plus facilement et à rester endormi, sans vous réveiller, pendant les premières heures de la nuit. Toutefois, il perturbe considérablement le cycle normal du sommeil et il amplifie certains troubles du sommeil comme les apnées, les hypopnées et l’insomnie chronique. Il est donc un faux ami de votre sommeil!
L’alcool bouleverse le stade le plus important du sommeil, le sommeil paradoxal, considéré comme le plus réparateur. Cette perturbation peut provoquer la somnolence diurne ainsi que des problèmes de concentration et de mémoire.
Vous suspectez des symptômes de trouble du sommeil. Découvrez comment Biron peut répondre à vos questions et vous accompagner pour vos diagnostics et traitements.
Statistiques touchant la consommation d’alcool
- En 2017, 19,0 % des Canadiens de 12 ans et plus (5,8 millions de personnes environ) ont indiqué que leur consommation d’alcool pouvait être considérée excessive.
- La proportion des gens de 12 ans et plus qui ont déclaré une consommation d’alcool les rangeant parmi les consommateurs excessifs est demeurée la même en 2015 et 2016.
- En 2016, les hommes étaient globalement plus susceptibles (23,8 %) d’avoir consommé de l’alcool de manière excessive que les femmes (14,2 %).
- Dans l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2016, différentes questions portaient sur la consommation d’alcool dans la semaine d’avant. Selon les Directives de consommation d’alcool à faible risque du Canada, 16,6 % des Canadiens consomment une quantité excessive d’alcool et par conséquent, se trouvent dans une catégorie présentant un risque pour la santé à long terme.
- Le groupe des personnes de 18 à 34 ans des deux sexes avait la plus grande proportion de consommateurs d’alcool excessifs. 34,4 % des hommes et 23,4 % des femmes de ce groupe consommaient de l’alcool de manière excessive.
- Presque 83,0 % des personnes de 12 ans et plus affirment avoir consommé de l’alcool dans les des 12 derniers mois.
- La plupart de ces personnes (69,0 %) disent consommer de l’alcool sur une base régulière, au moins une fois par mois.
- 17,2 % des personnes affirment n’avoir consommé aucun alcool au cours des 12 mois précédents.
- 80,2 % des femmes de 12 ans et plus disent avoir consommé de l’alcool au cours de l’année précédente; plus du quart en ont consommé de manière occasionnelle .
- Chez les femmes de 12 ans et plus, 19,8 % affirment qu’elles ne consomment pas d’alcool.
- Proportionnellement, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à affirmer qu’elles n’ont pas consommé d’alcool au cours des 12 derniers mois.
- Chez les hommes de 12 ans et plus, 85,5 % affirment avoir consommé de l’alcool au cours des 12 derniers mois, dont la plupart de façon régulière .
- Chez les hommes de 12 ans et plus, 14,5 % affirment ne pas avoir consommé d’alcool au cours des 12 derniers mois.
- Proportionnellement, les hommes sont plus susceptibles que les femmes à affirmer consommer de l’alcool de façon régulière.
- On constate un écart important entre les sexes en ce qui a trait aux buveurs occasionnels : la proportion des hommes est presque deux fois moindre que celle des femmes.
Pour du soutien professionnel, nous sommes là pour vous aider.
Nous offrons des services qui peuvent aider votre médecin à diagnostiquer les troubles du sommeil et à déterminer le traitement approprié.
Vous avez des questions sur un équipement? Clavardez ou obtenez une téléconsultation gratuite avec un inhalothérapeute.