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Parole de spécialiste — 13 minutes

Manque de concentration? Le TDAH est peut-être en cause.

Michel Cameron, Ph. D.
Michel Cameron, Ph. D.
Directeur adjoint, pharmacogénomique, liaison en sciences médicales
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  • « Toujours à la dernière minute! »
  • « Ses parents ne sont pas assez autoritaires et on voit bien le résultat! »
  • « N’arrive pas à se concentrer! »
  • « Pas assez de volonté, quand on veut, on peut! »

Toutes ces remarques, parfois dures, sont bien connues de ceux et celles qui vivent avec un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Vivre avec un TDAH présente manifestement des défis, mais mieux nous comprenons ce trouble, mieux nous pouvons nous outiller pour le maîtriser.

C’est un fait : on estime que de 5 à 9 % des enfants et adolescents ou adolescentes et de 3 à 5 % des adultes souffrent de TDAH [1]. Cette part de la population est aussi plus susceptible de souffrir de dépression, de troubles de l’humeur, d’anxiété et de problèmes de sommeil [2].

Diagnostiquer un TDAH

Le TDAH est l’un des troubles psychiatriques les plus courants chez l’enfant, et il persiste à l’âge adulte dans environ 50% des cas [11, 12]. Le TDAH est maintenant reconnu par les spécialistes comme un trouble de neurodéveloppement, mais il n’est pas toujours évident d’en faire le diagnostic, surtout lorsqu’il est accompagné d’autres perturbations ou maladies comme le trouble de l’opposition ou du langage et l’anxiété [3-5]. Les tests diagnostiques doivent donc être effectués par des pédiatres ou professionnels et professionnelles en santé mentale ayant de l’expérience dans le diagnostic et le traitement du TDAH.

Le diagnostic repose sur une observation des symptômes d’inattention et d’hyperactivité-impulsivité ainsi que sur une évaluation globale de la santé psychiatrique [6]. Cet examen préliminaire est primordial dans la mesure où un échec de traitement est souvent dû au fait qu’une composante psychiatrique n’a pas été décelée puis traitée, ce qui peut aggraver le déséquilibre.

Lorsque les résultats scolaires ne sont pas au rendez-vous, le TDAH est souvent le principal suspect des parents et du corps enseignant à la recherche d’un coupable. Cependant, bien que la pression de performer à l’école incite à régler rapidement le problème, une évaluation complète et détaillée de l’élève réduit les risques de passer à côté d’une facette importante du problème et d’aggraver la situation.

La génétique en cause

La cause exacte du TDAH n’a pas encore été clairement définie, mais plusieurs études confirment que la génétique y joue un rôle très important. En effet, l’ADN d’une personne peut la prédisposer à développer un TDAH [7, 13, 14, 15]. Les autres facteurs seraient plutôt liés à l’environnement : milieu familial, alimentation, habitudes de vie, etc.

Actuellement, il n’existe aucun test génétique pour prédire les risques de développer un TDAH.

Un parent aux prises avec un TDAH court 50 % de risques d’avoir un enfant qui en est atteint [8].

Les traitements du TDAH

Le traitement le plus efficace se compose généralement d’une combinaison de médicaments et de thérapies psychologiques et comportementales. Il est important d’établir une étroite coopération entre les thérapeutes, les médecins, les enseignants et les parents. Les réunions d’équipe contribuent donc activement au succès du traitement.

Médicaments

La médication diminue souvent l’hyperactivité et améliore la concentration. Le ou la médecin doit alors surveiller attentivement le dosage du médicament afin de déterminer la quantité la plus efficace pour éviter d’éventuels effets secondaires ou un manque d’efficacité. D’ailleurs, au cours des dernières années, l’attention médiatique entourant le TDAH fait qu’on se préoccupe désormais davantage de l’augmentation des prescriptions de psychostimulants [9-10].

Thérapie psychologique

Souvent combinée à des interventions éducatives particulières, la modification du comportement est aujourd’hui la thérapie la plus recommandée pour l’enfant et l’adulte.

Vivre avec un TDAH

Le TDAH ne comporte pas que des désavantages. L’hyperactivité peut par exemple être utile à des gens qui exercent des métiers où l’endurance est importante ou qui doivent gérer plusieurs activités de front dans la même journée. En cherchant à mieux comprendre son état et les aspects positifs qui en découlent, il est possible d’en retirer le meilleur et de développer son plein potentiel.

Pour du soutien professionnel, nous sommes là.

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Sources15
  1. Polanczyk, G. et coll., « The Worldwide Prevalence of ADHD: A Systematic Review and Metaregression Analysis » American Journal of Psychiatry, 2007, 164(6):942-948.
  2. Jensen, P.S., et coll., « ADHD comorbidity findings from the MTA study: comparing comorbid subgroups ». J Am Acad Child Adolesc Psychiatry, 2001. 40(2): p. 147-58.
  3. Goldman, L.S. et coll. « Diagnosis and treatment of attention-deficit/hyperactivity disorder in children and adolescents », JAMA, 1998, 279(14):1100-1107.
  4. Sciberras, E. et coll. « Language problems in children with ADHD: a community-based study », Pediatrics, 2014, 133(5):793-800.
  5. Charach, A. et coll. « Attention Deficit/Hyperactivity Disorder: Effectiveness of Treatment in At-Risk Preschoolers; Long-Term Effectiveness in All Ages; and Variability in Prevalence, Diagnosis, and Treatment », AHRQ Comparative Effectiveness Reviews, no 44, oct. 2011, Rockville, MD.
  6. CADDRA, Lignes directrices canadiennes sur le TDAH, 4e édition, 2018.
  7. Demontis et coll. « Discovery of the first genome-wide significant risk loci for attention deficit/hyperactivity disorder », Nature Genetics, 2019, 51:63-75.
  8. Faraone, S.V. et A.E. Doyle, « The nature and heritability of attention-deficit/hyperactivity disorder », Child and Adolescent Psychiatric Clinics of North America, 2001, 10:299-316.
  9. Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Trouble de déficit de l’attention/hyperactivité — Agir ensemble pour mieux soutenir les jeunes – Document de soutien à la formation, 2016.
  10. Polanczyk, G.V. et coll. « ADHD prevalence estimates across three decades: an updated systematic review and meta-regression analysis », International Journal of Epidemiology, 2014, 43(2):434-442.
  11. Faraone, S.V., J. Biederman, and E. Mick, The age-dependent decline of attention deficit hyperactivity disorder: a meta-analysis of follow-up studies. Psychological Medicine, 2006. 36(2): p. 159-165.
  12. Wilens, T.E., S.V. Faraone, and J. Biederman, Attention-deficit/hyperactivity disorder in adults. JAMA, 2004. 292(5): p. 619-23.
  13. Biederman, J., et al., The CBCL as a screen for psychiatric comorbidity in paediatric patients with ADHD. Archives of Disease in Childhood, 2005. 90(10): p. 1010-1015.
  14. Franke, B., et al., The genetics of attention deficit/hyperactivity disorder in adults, a review. Mol Psychiatry, 2012. 17(10): p. 960-87.
  15. Faraone, S.V. and E. Mick, Molecular genetics of attention deficit hyperactivity disorder. Psychiatr Clin North Am., 2010. 33(1): p. 159-180.
Michel Cameron, Ph. D.
Michel Cameron, Ph. D.
Directeur adjoint, pharmacogénomique, liaison en sciences médicales
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Souhaitant rendre la science de la génétique accessible à tous, Michel Cameron a cofondé BiogeniQ en 2014, une entreprise spécialisée en génétique où il a dirigé la conception et le développement de tests pharmacogénomiques qui est aujourd’hui détenue par Biron, Michel Cameron détient un doctorat en pharmacologie de l’Université de Montréal et a effectué des études postdoctorales en pharmacogénomique au Centre de pharmacogénomique de l’Institut de cardiologie de Montréal.