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Parole de spécialiste — 15 minutes

Manque de concentration : problème occasionnel ou trouble majeur ?

20 février 2024

Michel Cameron, Ph. D.
Michel Cameron, Ph. D.
Directeur adjoint, pharmacogénomique, liaison en sciences médicales
LinkedIn

Le manque de concentration peut survenir à tout âge et, le plus souvent, il n’a pas de signification particulière, sinon qu’il est lié à un vieillissement normal. Cependant, le manque de concentration peut s’aggraver et nuire à la réalisation de tâches quotidiennes.

Tant que le phénomène est ponctuel et passager, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Mais s’il se prolonge et s’accompagne d’autres signes et symptômes, il est sans doute temps de consulter ou de mettre en œuvre des stratégies pour améliorer sa capacité à se concentrer.

De quoi dépend notre capacité à nous concentrer?

Notre capacité à nous concentrer sur une tâche repose avant tout sur le fonctionnement des « fonctions exécutives », une série d’activités du cerveau assurées par le cortex préfrontal. Ces fonctions doivent fonctionner de concert pour que notre concentration soutienne des réalisations concrètes[1].

Fonctions exécutives essentielles
  • Flexibilité mentale – Elle nous permet de passer d’une tâche à une autre ou d’un problème à un autre, d’évaluer plus d’une hypothèse ou la possibilité de réaliser des tâches.
  • Inhibition cognitive – C’est notre capacité à bloquer les comportements, réactions ou autres connaissances qui ne sont pas nécessaires à l’exécution d’une tâche donnée. En d’autres mots, elle nous permet d’éviter les distractions de toutes sortes (visuelles, sonores, mentales).
  • Mémoire de travail – C’est notre aptitude à retenir au moins un certain nombre d’informations de première ligne nécessaires à l’exécution de notre travail.

Une bonne santé mentale et physique, un environnement favorable et plusieurs autres facteurs vont aussi influencer notre capacité à nous concentrer sur une tâche. Par exemple, un haut niveau d’engagement et de motivation facilite l’exécution d’une tâche. À l’inverse, des aptitudes physiques ou intellectuelles insuffisantes pour réaliser une tâche complexe, comme lire un texte ardu, limiteront notre capacité de concentration [3].

L’association CoReCRÉ propose de petits exercices qui permettent de comprendre les particularités des quatre fonctions exécutives essentielles [2].

Signes et symptômes

Un individu qui souffre d’un manque de concentration peut présenter différents symptômes, dont les suivants [4]:

  • Perte de mémoire 
  • Difficulté à rester assis
  • Difficulté à penser clairement
  • Perte d’objets
  • Incapacité à prendre des décisions
  • Incapacité à effectuer des tâches compliquées
  • Manque d’énergie
  • Erreurs d’inattention

Causes du manque de concentration

Compte tenu du rôle essentiel des fonctions exécutives cérébrales, plusieurs causes peuvent affecter notre capacité de concentration [5].

Les problèmes de mémoire et de concentration peuvent également être des effets secondaires de médicaments tels que [6]:

  • Les benzodiazépines
  • Certains antihistaminiques
  • Certains antidépresseurs
  • Certains médicaments en vente libre, dont des somnifères

Quand consulter un médecin?

Certaines conditions médicales qui accompagnent le manque de concentration requièrent une assistance médicale urgente [5]:

  • Perte de conscience
  • Engourdissements ou picotements sur un des côtés du corps
  • Douleur grave à la poitrine
  • Maux de tête graves
  • Perte soudaine et inexpliquée de la mémoire
  • Désorientation (ne pas savoir où on se trouve)

D’autres symptômes moins graves devraient également être portés à l’attention d’un professionnel de la santé:

  • Atteinte de la mémoire plus marquée que d’habitude
  • Performance réduite au travail ou aux études
  • Troubles du sommeil
  • Sentiment inhabituel de fatigue
  • Diminution de la qualité de vie

Diagnostic et traitement

On ne dispose pas actuellement de test sanguin ou de technique d’imagerie facilement accessible pour diagnostiquer un manque de concentration. Le diagnostic est donc essentiellement basé sur l’analyse des problèmes rapportés par le patient et ses proches, suivie par une élimination des causes médicales identifiables.

Traitements et astuces pour aider à se concentrer

De nombreux traitements médicamenteux sont disponibles si le trouble de concentration est associé à un TDAH ou résulte d’une atteinte physiologique traitable (troubles de la thyroïde ou des glandes surrénales, troubles du sommeil, ajustement de la médication, etc.). En l’absence de ces conditions, plusieurs astuces sont recommandées pour aider à maintenir un niveau de concentration acceptable. En voici quelques-unes à partir d’une liste proposée par HealthLine [7].

  • Entraînez votre cerveau (Sudoku, mots croisés, échecs, casse-tête, certains jeux vidéo, etc.).
  • Améliorez votre sommeil.
  • Faites régulièrement de l’activité physique.
  • Passez du temps dans la nature.
  • Essayez la méditation ou des exercices de pleine conscience.
  • Prenez des pauses régulièrement.
  • Écoutez de la musique.
  • Adoptez une alimentation saine.
  • Évitez de faire plusieurs tâches à la fois.
  • Limitez les distractions pendant la tâche.

Ces quelques exercices aident à libérer l’esprit et à améliorer ses capacités de concentration. Ce sont de bonnes habitudes à prendre à tout âge, surtout à une époque où les sources de distraction et de stress sont innombrables. La bonne nouvelle, c’est que la concentration, ça s’entraîne!

Pour du soutien professionnel, nous sommes là. 

Nous offrons des services qui peuvent aider votre médecin à diagnostiquer des conditions qui peuvent affecter la capacité de concentration et à déterminer le traitement approprié. 

Vous avez une ordonnance médicale en main pour l’un de ces tests? Prenez rendez-vous en ligne ou joignez le service à la clientèle de Biron Groupe Santé au 1 833 590-2715. 

Cette version actualisée représente une révision de l’article initialement publié sur notre site web. Nous avons pris en compte les évolutions récentes pour vous offrir de l’information à jour et pertinente.

Sources6
  1. DIAMOND, A. «Executive Functions», Annual Review of Psychology, vol. 64, 2013., p. 135-168.
  2. MARTINEZ, S. «Problèmes de concentration : Quels sont-ils, comment les traiter?», https://www.sebastien-martinez.com/problemes-de-memoire/probleme-de-concentration-traiter/, consulté en ligne le 27 juillet 2022.
  3. Comité Psychologue.net, «9 raisons du manque de concentration», https://www.psychologue.net/articles/9-raisons-du-manque-de-concentration, consulté en ligne le 27 juillet 2022.
  4. NALL, R. «What Makes You Unable to Concentrate», https://www.healthline.com/health/unable-to-concentrate, consulté en ligne le 27 juillet 2022.
  5. TANNENBAUM, C., et coll. «A systematic review of amnestic and non-amnestic mild cognitive impairment induced by anticholinergic, antihistaminic, GABAergic and opioid drugs», Drugs & Aging, vol. 29, no 8, 2012, p. 639-658.
  6. RAYPOLE, C. «14 Tips to Improve our Concentration», https://www.healthline.com/health/mental-health/how-to-improve-concentration#brain-training, consulté en ligne le 27 juillet 2022.
Michel Cameron, Ph. D.
Michel Cameron, Ph. D.
Directeur adjoint, pharmacogénomique, liaison en sciences médicales
LinkedIn
Souhaitant rendre la science de la génétique accessible à tous, Michel Cameron a cofondé BiogeniQ en 2014, une entreprise spécialisée en génétique où il a dirigé la conception et le développement de tests pharmacogénomiques qui est aujourd’hui détenue par Biron, Michel Cameron détient un doctorat en pharmacologie de l’Université de Montréal et a effectué des études postdoctorales en pharmacogénomique au Centre de pharmacogénomique de l’Institut de cardiologie de Montréal.